Un grand merci au #PicaboRiverBookClub et aux Éditions Albin Michel – Terres d’Amérique qui m’ont permis de découvrir ce petit bonbon !
Premier coup de cœur de cette année, j’ai été bouleversée par la lecture de ce roman.
Je vais essayer de faire un topo qui n’en diras pas trop pour ne pas vous gâcher le plaisir de ce roman que vous devez ABSOLUMENT lire.
La famille Wilson loge sur ses terres la famille Takahashi, japonais s’étant installés en Amérique. Les pères de ces 2 familles ont réussi à créer des liens d’amitié mais les mères sont plutôt distantes l’une de l’autre. Jimmy et Helen (enfants des Wilson) grandissent avec Ray (fils aîné des Takahashi) et leur amitié se transformera même en amour entre Helen et Ray à l’adolescence.
En 1942, après Pearl Harbor, les Nippo-Americains présumés être un danger pour le pays sont isolés dans des camps d’internement où ils vivent dans la plus grande précarité et privés de leur liberté.
Les Takahashi sont déportés également à Tule Lake et leurs amis Wilson leur promettent de garder leur logement et d’essayer de faire le nécessaire pour qu’ils reviennent rapidement.
Mais leur internement se prolonge et les liens avec les Wilson se trouvent rompus du jour au lendemain.
Ray et Jimmy s’engagent dans l’armée chacun de leur côté. Le premier mobilisé en Europe et l’autre dans le Pacifique.
En 1945, Ray rentre de la guerre et se rend sur les terres des Wilson et il disparaîtra soudainement sans aucune explication.
En 1969, John Frazier, rentre du Vietnam chargé d’un lourd traumatisme lié aux horreurs de la guerre. Neveu de Mrs Wilson, il prend connaissance de la disparition de Ray Takahashi vingt-sept ans plus tôt et souhaite savoir ce qui c’est vraiment passé en 1945.
Ce roman parle d’amour, de mort, de trahisons de secrets, d’addictions, de liens familiaux, d’amitié, de ségrégation, de traumatismes, de guerre, d’Histoire.
Kiefer présente un fait d’Histoire dont je n’avais pas connaissance et dépeint ainsi l’état d’un pays qui par peur injustifiée d’autrui pouvait aller jusqu’à interner des être humains qui eux s’engageaient dans l’armée et faisaient preuve de loyauté envers leur patrie.
L’écriture est riche et très documentée. L’auteur distille habillement des éléments cruciaux de l’intrigue qu’il détaille bien plus tard afin d’attiser la curiosité du lecteur et de créer une délicieuse dépendance qui vous empêche de fermer ce livre. Les personnages sont incroyablement réalistes : j’en ai sincèrement aimé certains et réellement détesté d’autres.
« Fantômes » est un OVNI par son genre, il est indéfinissable, du moins je n’ai pas réussi à lui coller une étiquette. C’est un roman simplement humain.
Ma note : ☕️☕️☕️☕️☕️❤️❤️