Dans ma PAL depuis quelques semaines, c’est avec un grand plaisir que j’ai commencé ce roman qui semblait très prometteur. Et je n’ai pas été déçue !
Soir de la Saint Valentin 1976 :
Gloria Ramirez, 14 ans, monte dans la voiture de Dale Strickland, un homme âgé de quelques années de plus qu’elle. Sous l’effet de la drogue et de l’alcool, Dale la viole pendant une partie de la nuit en répétant sans cesse son prénom ce qui la poussera ensuite à se faire appeler Glory.
Elle parvient à s’enfuir pieds nus dans le désert de pétrole et arrive à la ferme isolée de Mary-Rose pendant que son violeur dort encore. Mais, Dale arrive à retrouver la maison et tente de persuader Mary-Rose que c’est sa petite amie avec qui il s’est fâché et qu’elle doit lui remettre Glory. Mais Mary-Rose ne cède pas, la police intervient et arrête Dale qui va prochainement être jugé dans un Etat où la peine de mort est applicable.
Jusqu’ici tout semble simple et tracé mais cette hâtive conclusion ne prend pas en compte le racisme ambiant : que vaut la vie d’une latino par rapport à celle d’un américain blanc ? Était-elle consentante ? Après tout, les latinos ont des mœurs plutôt légères ?
L’auteur nous présente ces faits dans le Texas des années soixante-dix rongé par le machisme et le racisme, le suprématisme blanc. Mary-Rose se fera harceler car la société elle-même ne peut pas accepter que l’on gâche la vie d’un homme blanc pour une étrangère latino.
La variété des personnages de ce roman en font sa grandeur. Les descriptions du paysage ravagé par la ruée vers le pétrole sont magnifiquement réalisées et l’immersion est totale.
Superbe roman choral où les personnages brillent par leur complexité.
Ce roman renferme beaucoup de rage et énormément d’amour.
Glory m’a beaucoup plu et je vous le recommande vivement. N’hésitez pas, vous passerez un très bon moment de lecture.
Premier roman d’Elizabeth WETMORE : gardons l’œil ouvert pour ses prochains écrits.
Ma note : ☕️☕️☕️☕️